Petite pause particulière | Serena |

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16 : OO p.m. c'est l'heure de ma pause! En effet je n'ai cours de 16 heure jusqu'à 17 heure et par conséquent je reste dans la grande cour de l'université. Je suis assis seul sur un banc et je regarde les étudiants passé. En regardant les gens, vous savez tout de suite dans quel catégories vous pouvez les classé. Cela est très simple, lorsque vous croisé quelqu'un qui est habillé simplement, qui a peu d'ami voir qui est seul avec son I-Pod vous savez tout de suite qu'il est très ennuyeux. Je dis cela mais je ne suis entouré que de "connaissance", les amis apportent peu, et c'est pour cela même que je ne considère personne comme étant un "ami" attitré.

Ce qui est bien aussi lorsque c'est la pause, c'est que vous croisez du regard plein de belles créatures, des jeunes filles charmantes. Que faire à par regarder ? J'avais des lunettes de soleil même si le temps à Londres n'était réputer pour le beau temps. Je souriais aux créatures qui passaient et qui méritaient mon sourire bien évidement.

Mon regard se posa sur cette fille, que j'avais de coutume déjà rencontrer. Elle n'avait l'air de m'apprécier et j'avouerais que je ne savais pas non plus si sa tête me revenais. Je la regardais à travers mes lunettes, méritait-elle un de mes sourires?

Seize heures de l'après-midi dans le centre de Londres. Dans la cour de l'université la plus réputée de Londres, pour être précis. Ce jour-là, mon professeur d'anglais étant absent, j'avais une heure de liberté avant de devoir affronter la dure réalité des mathématiques, dernier cours de ma longue journée d'étudiante. Et le pire supplice de ma vie en tant qu'élève, soi-dit-en-passant. J'aurais très bien pu rentrer à mon studio et décompresser un peu mais je décidai de rester dans la cour : soixante minutes passent trop vite lorsque l'on dort. Je passai à mon casier, déposai les affaires dont je n'aurais plus besoin et sortit enfin de l'établissement. Comme souvent par ici, le ciel était gris et l'air humide, ce qui n'empêchait pourtant pas quelques rayons de traverser la couche nuageuse. Pas jusqu'à devoir mettre des lunettes de soleil, mais c'était plutôt bon signe. Je scrutai la cour à la recherche d'un banc vide et, lorsque je l'eus déniché, je m'y précipitai. Ce n'est qu'en étant presque arrivée à destination que je me rendis compte qu'il se trouvait juste à côté de celui où était assise la seule personne que je n'avais pas envie de voir : Edward Badgley, lunettes de soleil plantées sur le nez, comme à son habitude. Son air assuré m'agaça encore plus que d'habitude et je détournai le regard tout en lâchant un léger soupir. Comment pouvait-on être aussi beau, intelligent et insupportable à la fois ? Ce n'était pas normal. Ce gros caillou en plein milieu de ma route non plus, et pourtant je ne le remarquai pas. Je trébuchai dessus mais retrouvai mon équilibre de justesse, laissant tomber mon sac au passage. Alors que je me baissais pour le ramasser, les joues en feu, je perçus un rire moqueur non loin de moi. Paranoïa ?

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Je continuais de la regarder derrière mes lunettes noir. Je ne savais si elle me voyait la scruté du regard derrière mes lunettes mais elle trébucha et elle fit tombé son sac. En gentleman j'aurais du me levé et lui porté secours, du moins ramassé son sac mais comme je savais qu'elle ne m'appréciait pas je restais assis. J'eus même je dois l'avoué un léger rire de la voir les joues en feu. Elle était rayonnante ainsi, d'ailleurs ce n'était pas normal que je pense ceci. Je me ressaisis en riant en peu plus fort sur sa chute. Il était vrai que j'avais apparemment une réputation de personne sur de lui. Un peu prétentieux sur les rebords, je ne comprenais pourquoi... Enfin si je comprenais, et je m'en amusais. Je sentais qu'elle était mal à l'aise près de moi et je ne savais comment attiré l'attention voir engagé une conversation avec elle. Je dois dire que je me sentais seul et que j'avais besoin de parler même si je n'allais pas forcément être très tendre. En grand maladroit je débutais ma conversation ainsi.

Hum... je crois que tu devrais songer à regarder ou tu mets tes pieds. Ce n'est que mon simple avis.

Plus maladroit que moi? Hum je dirais tout simplement personne. Cette fille m'attirait, je ne sais ce que je ressens pour elle mais j'avais eu le besoin de créer un contact quelque chose avec elle. Je dois dire que j'étais plutôt très mal parti mais elle m'avais cherchée. Elle disait à qui souhaitait l'entendre qu'elle me détestait alors... et puis depuis quand suis-je tendre?

"Hum... je crois que tu devrais songer à regarder ou tu mets tes pieds. Ce n'est que mon simple avis."

Par réflexe, je me redressai et tournai la tête vers Edward. Il m'arrivait parfois d'entendre sa voix de loin mais il ne m'avait jamais adressé la parole. D'ailleurs, il n'adressait pas souvent la parole aux gens, hormis peut-être aux professeurs. Ebahie et furieuse à la fois, je me contentai d'abord de le fusiller du regard puis lui répondis sur un ton quelque peu agressif :

"Et moi je crois que tu devrais songer à regarder autre chose que toi. Ce n'est que mon simple avis."

J'attrapai l'anse de mon sac et jetai ce dernier négligemment sur le banc à côté de celui de mon interlocuteur, comme prévu. J'étais toujours sous le choc de ce premier contact et j'avais juste envie de fuir à toutes jambes. Une infime partie de mon cerveau - ou de mon cœur ? - m'en empêchait pourtant et éprouvait une certaine curiosité à l'égard de cet Edward Badgley. Malheureusement, pour le moment, il se montrait bel et bien à la hauteur de sa réputation : froid et impressionnant.

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Je regardais cette jeune fille qui avait coutume de me fusiller derrière mon dos et disant que j'étais prétentieux ou encore hautain et elle devait pensé aussi que j'avais certainement d'énorme chevilles. Je trouvais cela injuste, nous ne nous étions jamais adressé la parole. Il était incorrecte de parler de quelqu'un alors qu'on ne le connaissait pas. Elle allait en avoir pour son grade à présent, je pouvais me venger d'elle. Je dois dire que je n'avais pas grand chose à faire à part précédemment regarder les jeunes filles passé alors autant s'amuser un peu en mettant en rogne quelqu'un vous ne pensez pas? Il fallait que je change d'air et que je m'amuse un peu alors j'allais joué avec elle. J'eus un immense sourire de satisfaction lorsqu'elle me regarda et je pouvais lire dans son regard qu'elle voudrait certainement me tué. J'en fus agréablement satisfait, puis elle me répondit. J'avais envie de lui lancé un immense sourire, elle avait apparemment du caractère et j'avais m'amuser! Par ailleurs je ne pus empêcher celui-ci de fleurir sur mes lèvres. Je devais enchaîné très vite avec quelque chose de plus doux pour qu'elle soit désarçonnée et qu'elle ne puisse plus répondre avec autant de tact.

Juste parce que tu es une jolie fille tu traites les gens ainsi... bravo.

Je regardais soudainement devant moi et je me dis que j'avais été trop gentil tout à coup. Cela était dommage, elle pourrait croire que je voulais me faire pardonné et qu'on pourrait être ami, hors je ne veux pas dire que je ne souhaite pas mieux la connaitre mais si on était ami ça serait beaucoup moins amusant. Oui je sais ce que vous pensez, pour moi tout ça n'est qu'un jeu et vous pensez aussi que je n'ai que 2 ans d'âge mental, certes pensez cela si vous le souhaitez.

Enfin... jolie... si on veux. Avec le soleil qui aveugle en faite. Je ne t'ai jamais vu de plus près alors tu peux très bien être tout à fait le contraire de jolie.

Est-ce que j'y suis allé un peu trop fort à présent? Si elle venait me mettre une gifle je l'a comprendrais je dois avoué. Alors on continue de s'amuser? Hum... oui évidemment, attendons sa réaction...

"Juste parce que tu es une jolie fille tu traites les gens ainsi... bravo."

Je considérai cela comme un compliment, même s'il ne me fit ni chaud ni froid. J'aurais sûrement été flattée s'il était venu de quelqu'un d'autre, mais dans la bouche d'Edward, il sonnait faux. Je m'autorisai un air satisfait, pourtant consciente qu'il n'allait pas en rester là et que j'étais à peu près sûre d'y laisser des plumes ou de m'en faire un véritable ennemi. Je ne fus même pas surprise lorsque sa réponse cinglante se fit entendre :

"Enfin... jolie... si on veux. Avec le soleil qui aveugle en faite. Je ne t'ai jamais vu de plus près alors tu peux très bien être tout à fait le contraire de jolie."

Je me forçai à feindre l'indifférence tandis que je bouillais intérieurement, rêvant secrètement de l'attraper par les cheveux et de le traîner jusqu'à une pièce où je pourrais l'enfermer pour toujours. Je n'étais pas certaine que c'était la bonne solution mais je trouvais cette perspective très alléchante. Je me retins de lui faire remarquer qu'il n'y avait pas assez de soleil pour qu'il fût aveuglé et que c'était plutôt sa propre personne qui l'éblouissait, préférant cesser les hostilités avant de le détester définitivement. Je m'assis sur le banc et sortis un cahier au hasard, incapable de réfléchir en sa présence.

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J'étais terriblement vexé. Aucune réaction, ni pour le faite que je lui avais dit qu'elle était jolie ni pour le faite qu'après je lui dit le contraire. N'importe qui de normal aurait répondu, ou du moins m'aurais frappé, ou encore giflé mais là aucune réaction. Comment pouvait-elle être indifférente à ce que je venais de lui dire? Ce n'était pas possible, il n'y avait que deux possibilités. Soit, elle était complètement indifférente à ce que je venais de lui dire et là je serais terriblement déçu soit elle se contenait pour ne pas me faire l'immense plaisir d'avoir un sourire si elle s'énervait contre moi. Plus qu'une solution poussé encore plus le bouchon ou encore la désarçonné et lui disant que j'étais navré d'avoir parler ainsi. Je réfléchissais quand à la tactique à choisir, que devais-je faire? Pourquoi pas être gentil pour une fois mais dans les limites du possible parce que gentillesse ne fait pas parti de mon vocabulaire. J'ôtais mes lunettes de soleil et je fronçais les sourcils. Moi Edward m'excuser c'était vraiment une première et certainement une dernière.

Hum... pardonne moi. Je suis navré d'agir ainsi je dois te paraître insupportable et j'en suis réellement désolé. Je ne piperais plus mot promis, fait comme si je n'existais pas.

Je remis mes lunettes sur mon nez. J'étais maintenant absolument gêné, moi m'excuser mais c'était le comble pour moi. cette fille avait apparemment un pouvoir bizarre sur moi, je crois qu'a son contact je pouvais ressentir des sentiments et avoir des remords... Il fallait absolument que je la croise le moins possible à présent. Je sortis de mon sac mon début de livre que j'inventais pour pouvoir m'évader faute d'avoir ma guitare sur moi.

Mon cahier ouvert, j'observais Edward du coin de l'œil. Il paraissait vraiment frustré par ma réaction et j'en ressentis une certaine fierté. Finalement il pouvait être supportable, du moins tant qu'il gardait la bouche fermée. Je le vis retirer ses lunettes de soleil et, comme s'il avait lu dans mes pensées, se tourner vers moi et dire :

"Hum... pardonne moi. Je suis navré d'agir ainsi je dois te paraître insupportable et j'en suis réellement désolé. Je ne piperais plus mot promis, fait comme si je n'existais pas."

J'eus beaucoup de mal à contenir ma surprise et je n'eus même pas le temps de voir ses yeux avant qu'il ne remette ses lunettes. Dommage, c'était sans doute ce que je préférais chez lui. Je lui adressai un sourire timide, certes un peu forcé, mais un sourire. Je ne savais pas s'il était honnête puisque son air gêné pouvait être soit dû au fait qu'il était embarrassé de m'avoir parlé de cette façon, soit qu'il n'avait pas l'habitude de s'excuser. La seconde solution me semblait plus réaliste mais je m'efforçai tout de même à jouer la carte de l'amabilité, d'autant plus que si son intention était de me mettre en rogne, il risquait fort d'être déçu. En réalité j'espérais relancer la conversation, puisque je n'arriverais de toute façon pas à travailler durant le temps qui me restait avant de retourner en cours.

"Effectivement c'est l'impression que tu me donnes depuis un bout de temps mais tu es pardonné. Je ne suis pas vraiment entreprenante non plus..."

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Comment décrire ce que je ressentais à présent... Je dirais que je me sentais vraiment très mal. Pourquoi? Et bien je ne m'étais jamais excusé et puis cette fille était vraiment trop enfin... Je ne savais ce que je ressentais à son égard et cela me perturbais fortement. Devais-je fuir? Non, je ne suis pas de ce type là je devais simplement lui parlé le moins possible. De toute les manières après cette heure je ne l'a reverrais certainement plus. L'université était suffisamment grande pour que je ne puisse plus la croisée non? Je l'espérais tout du moins. J'espérais aussi qu'elle ne me réponde plus et qu'elle vaque a ses occupations. J'enlevais une nouvelle fois mes lunettes et je les rangeaient dans la poche de ma veste en cuir. J'ouvris ma trousse et je continuais à rédiger mon histoire. J'étais au chapitre 13 de mon livre j'avais de l'inspiration ses derniers temps. Évidemment malgré ce que tout le monde pense je n'avais pas la prétention de faire imprimer mon ouvrage, c'était simplement pour me détendre que j'écrivais et je préférais encore jouer de la guitare. Je ne trouvais plus d'inspiration ça devait être cette fille, j'étais trop préoccuper par sa présence pour écrire quoi que ce soit. Je déchirais ma feuille et je soupirais. Elle finit pas me parlé, je la regardais avec mes yeux émeraudes et je lui esquissais un sourire.

Hum... il paraît que je suis comme ça effectivement. Ce sont généralement les personnes qui ne me connaissaient qui me traite ainsi mais bon... J'y suis habitué alors. Pense ce que tu veux, de toute manière c'est ma réputation ici il ne vaut mieux pas que je la change. Hum tu as l'air d'avoir un sacré caractère enfin pardonne moi de parler ainsi de toi mais... est ce que je me trompe?

J'avais toujours mes prunelles émeraudes posé sur elle. Je dois dire que j'avais un regard assez pénétrant. J'essayais de déchiffrer une émotion un sentiment sur son visage mais rien. Je repris l'attention sur mon cahier espérant pouvoir écrire de nouveau.

Je crus défaillir quand "il" me décocha un sourire. Il me parut sincère, et c'était bien la première fois. A chaque fois qu'un rictus était scotché à ses lèvres il était sarcastique, moqueur. Comme quelques minutes plus tôt...

"Hum... il paraît que je suis comme ça effectivement. Ce sont généralement les personnes qui ne me connaissaient qui me traite ainsi mais bon... J'y suis habitué alors. Pense ce que tu veux, de toute manière c'est ma réputation ici il ne vaut mieux pas que je la change. Hum tu as l'air d'avoir un sacré caractère enfin pardonne moi de parler ainsi de toi mais... est ce que je me trompe?"

Question piège ? Tout ce qu'Edward avait dit jusque-là était vrai : je ne le connaissais pas et je le jugeais. Il avait réussi à me faire douter des opinions que j'avais solidement bâties sur son tempérament ; je me mordis la lèvre inférieure, honteuse. C'était pourtant lui qui regardait tout le monde de haut, qui se permettait de faire des remarques négatives à tout bout de champ... Et voilà, j'étais repartie pour étaler ses défauts. Avait-il seulement des qualités, en-dehors de son physique avantageux ? J'en étais certaine mais le plus dur était à venir : les trouver. Je ne savais que répondre et j'eus l'impression de passer pour une demeurée lorsque je finis par lâcher un "Euuuh..." presque inaudible. Je tentai de me rattraper avec une phrase tout aussi ridicule :

"Je suppose que non mais ce n'est pas comme ça qu'on me définit en général. Je t'ai peut-être jugé un peu vite, désolée. En même temps tu ne me facilites pas les choses, qu'en penses-tu ?"

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Je désespérai... je n'arrivais réellement pas à me concentrer en sa présence. Cela me coutais beaucoup, j'étais fort content de ne l'avoir pour le moment jamais vu dans un des cours ou j'allais. Je soupirais de nouveau. Je ne savais quoi faire. Je finis pas fermé mon cahier et passer une main frénétique dans ma chevelure. Je regardais autour de moi et j'entendis un Euuuuh. J'eus un sourire, je ne sus pourquoi mais elle avait du le remarqué. Elle allait sans doute penser que c'était pour ce moquer d'elle mais loin de moi était cette idée. Mais après tout, toute les personnes pensaient que j'étais ainsi d'ailleurs je l'étais alors pourquoi changé? Je m'étais un peu "affaibli" avec sa présence. Je devais absolument me ressaisir pour ne pas continuer à flancher devant elle. Je voulais vraiment ne pas la revoir de ci tôt. Mon seul échappatoire serait de l'agresser ou d'être un goujat avec elle pour que je puisse m'en sortir mais je n'en avais pas la force. Je devais choisir une autre tactique, lui parler le moins possible et aller par la suite au dernier cour de ma journée. Elle finit pas me répondre, je ne fus pas surpris d'ailleurs de ce qu'elle me disait. J'eus un sourire assez triste je dois dire voilà ce qu'on pensait de moi. Ça ne me touchais pas d'ailleurs j'avais tout fait pour qu'on me perçoive ainsi mais ça ne faisait pas plaisir qu'on vous l'envoie en pleine figure enfin... C'était certainement mieux d'être sincère comme elle le faisait. Je la regardait, j'avais posé mon regard émeraude dans le sien et je lui répondis avec sincérité.

Tu dois avoir raison, je ne facilite les choses avec personne mais c'est mieux ainsi. Pardonne moi je pensais que tu avais du enfin... J'ai jugé avec comment tu te comportes avec moi mais ça doit être parce que je parais agressif enfin... Il vaut mieux que tu gardes la même idée que tu as de moi.

Je finis par détacher mon regard du sien et je sortis mon carnet d'accord. Je ne pouvais continuer mon histoire alors j'allais écrire des accords de guitare pour une futur mélodie. Je commençais à rédiger en essayant certainement en vain d'oublier ma voisine de banc qui prenait pas mal de place dans mon esprit...

"Tu dois avoir raison, je ne facilite les choses avec personne mais c'est mieux ainsi. Pardonne moi je pensais que tu avais du enfin... J'ai jugé avec comment tu te comportes avec moi mais ça doit être parce que je parais agressif enfin... Il vaut mieux que tu gardes la même idée que tu as de moi."

Alors qu'Edward prononçait ces paroles, je me concentrai sur ses yeux. Ils étaient d'un vert étonnant et je crus déceler une lueur plus tendre que d'habitude, plus amicale. Je ne fus capable de comprendre ce qu'il me disait que lorsqu'il détacha son regard du mien et plongea dans son carnet. Je me remémorai rapidement son discours et réalisai qu'il était plein de sous-entendus : il voulait que je prenne mes distances, que je fasse comme si nous ne nous étions jamais parlé, que tout redevienne comme avant. Comme quand je le détestais profondément. Je ne savais pas vraiment pourquoi mais je me sentis profondément blessée. Je rangeai mon cahier dans mon sac et sortit mon lecteur MP3 de la poche de mon manteau. Je l'allumai et mis le volume le plus fort possible, me focalisant sur l'écran. Puisque Edward ne me prêtait plus aucune attention, j'étais décidée à ne plus lui adresser la parole. J'évitais de le regarder, m'intéressant au reste de la cour et surtout à mes pieds. Pas question de montrer quelque signe de faiblesse. J'avais l'impression que le temps avançait au ralenti, jusqu'à me demander si ma montre n'avait pas un problème. Je devins de plus en plus nerveuse et, ne tenant plus, j'entrepris de me réfugier dans un endroit tranquille où j'aurais tout le loisir de réfléchir sans me soucier de mon entourage. Je jetai alors mon sac sur mon épaule et me dirigeai à grands pas vers l'entrée des toilettes.

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Avais-je été dur avec elle? Je faisais mine de toujours m'intéresser a mon carnet mais mon esprit était focalisé sur Serena. Elle n'avait apparemment pas réagit a ce que je lui avait dit. Je ne comprenais pas, je n'avais été ni cassant ni blessant du moins c'est ce que je pensais. Elle ne me dit plus rien durant un très long moment, d'ailleurs elle me ne dit plus rien du tout. Je la regardais avec interrogation. Était-elle triste, ou blessé par mes propos qui il était vrai était un peu pour l'éloigner de moi mais en même temps elle ne devait rien ressentir à mon égard à part de la haine. Je ne comprenais vraiment pas sa réaction et je fus surpris de la voir partir à grand pas. Je ne savais quoi faire je la suivait du regard et je vis qu'elle se dirigeait dans les toilettes mais j'étais quasiment persuader qu'elle était parti à cause de moi. Il n'y avait que deux possibilité qui s'ouvraient à moi, je décida tout de même de l'interpeler en cirant son nom mais aucune réaction.

Serena!

Je repris le fil de mes pensées et je repris à mes deux solutions, donc... Soit elle devait aller au toilettes et elle ne s'intéressait pas du tout à moi dans le cas ou évidemment elle me détestais, soit je l'avais blessé par ce que je lui avait dit. Alors que devais-je faire à présent? Sans faire attention j'avais déjà ranger mes affaires dans mon sac et j'étais parti direction les toilettes des filles. Êtes vous déjà rentré dans les toilettes des filles? C'était ma première expérience et certainement la dernière. Je respirais à fond puis je dis :

Serena tu es là? Je ... je t'ai blessé?

Je restais planter au beau milieu de ses toilettes pour le sexe opposé et je mis mes mains dans mes poches attendant bêtement une réponse de sa part. Je n'avais jamais été aussi ridicule qu'a ce moment précis. Pourquoi lui avais-je couru après? Qu'avait-elle de ci spécial pour que je m'intéresse à elle?

J'eus à peine le temps de me laver les mains au robinet qui se trouvait derrière la cloison que j'entendis la voix d'Edward résonner. Je n'avais pas répondu à son premier appel, de peur que ma voix trahisse mes émotions et avais donc fait semblant de ne pas l'avoir entendu. Je me demandai si j'hallucinais, refusant de croire qu'il était dans les toilettes des filles. Edward Badgley dans les toilettes des filles, le scoop de l'année ! J'essuyai mes mains sur mon jean et regardai discrètement derrière le mur. Je m'empourprai directement quand je compris que je n'avais pas rêvé et qu'il était bien là mais éclatai de rire en voyant son air embarrassé. Il faisait tellement tache dans le décor ! Un peu comme si l'on avait mis Action Man dans la maison de Barbie. Je mentis inconsciemment :

"Je vais très bien mais tu ferais bien de sortir vite avant que quelqu'un d'autre ne te voie ici. Ta réputation en prendrait un sacré coup !"

J'essayai de reprendre mon sérieux, en vain. En revanche, lui ne semblait pas assez dans son environnement pour partager mon hilarité. Je me demandai soudain pourquoi il était là et mon sourire s'évanouit. Décidément, cette heure prenait une tournure étrange et je ne risquais pas de l'oublier de si tôt. J'attendais une réaction de sa part : regrettait-il d'être venu ?

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J'attendais toujours un réponse de sa part. A un moment même j'avais douté de sa présence ici, je pensais qu'il n'y avait personne et d'ailleurs je me sentis défaillir a cette idée. Pourquoi étais-je rentré? Je devais être vraiment stupide. Je commençais vraiment à me sentir mal à l'aise ici, je ne pouvais que l'être. J'étais entré dans les water des filles pour en poursuivre une... du moins enfin oui c'était cela. Je me sentais vraiment ridicule, lorsque je vis sa tête dépassé. Elle allait certainement se moquer de moi et elle avait raison. Je repensais à tout ce qu'il s'était passé durant cette heure. J'avais pour la première fois parlé à cette fille dont d'ailleurs je ne connaissais toujours point son nom et puis notre échange c'était montré à la hauteur de mes espérance, dur, froid, sanglant, haineux. Bref, une conversation digne de ce nom. Je l'avais cherché évidemment, car je lui en voulait de ce qu'elle semait derrière mon dos, et par conséquent j'avais été dur. Mais à présent je me retrouvais dans les water des filles et cela était vraiment très embarrassant. Elle se mit à rire lorsqu'elle me vis, il y avait certainement de quoi rire. Je regrettai à présent d'être rentrée ici, tout ce que je voulais c'était de tout recommencer, de ne pas lui avoir parler et d'être a nouveau sur le banc ou j'étais assis quelque temps plutôt. Elle se moqua évidemment de moi, et je baissais la tête. J'avais été complètement stupide de m'être inquiéter pour elle et d'ailleurs je ne m'inquiétais pour personne. Cette fille avait un effet très néfaste sur moi même. Je mis mes lunettes sur mon nez pour ne pas qu'elle puisse percevoir ce que je ressentais à travers mon regard puis je soupirais.

Tu as raison, je ne sais ce qu'il m'a pris. Au revoir...

Je tournais les talons, et je sortis des toilettes des filles. Étais-je blessé, vexé par elle, par sa moquerie? Je le pense très sincèrement. Devais-je être cinglant la prochaine fois que je le verrai? Je ne pense, tout ce que je devais faire était de l'oublier, d'oublier ce moment passé avec elle et de retourner à mes occupations. J'étais à présent devant la porte des toilettes, à l'extérieur de celle-ci et je soupirais. Je ne m'étais jamais senti aussi mal à l'aise de toute mon existence.

Edward avait remis ses lunettes de soleil et était sorti des toilettes. Je restai figée sur place, me sentant terriblement coupable. Il était venu me chercher (à moins que je ne me fasse des idées ?) et je n'avais pas pu m'empêcher de me moquer de lui. Je ne valais vraiment pas plus que lui, voire moins. Il me faisait douter encore une fois de ma véritable personnalité. Etais-je si insupportable que cela ? Mon cerveau se remit en marche d’un coup et je rejoignis Edward à l’extérieur.

"Hum. Tu sais, je ne voulais pas te vexer. Enfin c’est gentil d’être venu. Seulement tu aurais vu ta tête, on aurait dit que tu attendais le bourreau..."

Je lui adressai un sourire d'excuse, sûrement pas très convaincant. Je ne savais pas comment lui prouver que j'étais désolée, n'ayant jamais été douée pour montrer mes sentiments. Sauf quand je ne voulais justement pas les montrer, ce qui m'avait déjà causé pas mal de problèmes. Je passai une main dans mes cheveux puis croisai mes bras sur ma poitrine, gênée. A quoi pensait-il ? Se rendait-il compte de mon malaise ? Lui n'avait pas l'air très détendu non plus. Nous avions au moins un point commun à ce moment précis. Finalement il avait peut-être raison : le mieux serait de nous éviter. Le mieux serait-il vraiment de nous éviter ? Il fallait absolument que j'arrête de me poser tant de questions ou j'allais devenir folle.

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J'étais toujours poster devant la porte des water des filles, à présent tout ce que je voulais était de disparaitre dans le sol et de ne plus jamais revenir. Jamais je ne m'étais senti ainsi, d'ailleurs je détestai être dans cet état. Je ne l'avais jamais été, enfin une fois mais c'était dans des conditions différente, elle était partie nous nous étions séparé assez difficilement et jamais je n'aurais l'occasion de m'excuser même si j'allais la voir le plus souvent possible... J'étais dans mes pensées et je me sentais soudainement vulnérable, tout ce qui s'était passé la drame de ma misérable vie remontait en moi. Cela était du au contact que j'avais avec cette jeune demoiselle. Je devais tout faire pour l'éviter à présent, elle réveillait en moi tout ses sentiments caché, ces sentiments d'humain que je détestais tant et que j'avais réussi à dissimulé jusqu'à aujourd'hui. J'avais la tête baissé et fort heureusement j'avais encore mes lunettes de soleil sur le nez sinon on aurait pu percevoir la détresse de mon regard. Je repris mes esprits lorsque j'entendis cette fille me parler. Je pris ce qu'elle me dit en cours de route et je me le remémorait puisque au premier abord je n'étais pas franchement présent. Elle avait dit :

"Hum. Tu sais, je ne voulais pas te vexer. Enfin c’est gentil d’être venu. Seulement tu aurais vu ta tête, on aurait dit que tu attendais le bourreau..."

Que devais-je lui répondre? Je ne savais, je ne savais ce que j'attendais d'elle, pourquoi je l'avais suivi. Peut être que je souhaitais retrouver une part d'humanité et que je savais au fond que c'était près d'elle que je la retrouvait... ou simplement parce que mon esprit avait déraillé... Enfin quelque chose chez cette Serena m'attirais... Je cherchais ce que cela pourrait être mais je ne trouvais point et cela m'agaçais au plus haut point. Je me mordis la lèvre inférieur et je lui répondit sans même poser mon regard sur elle, j'étais trop touché pour qu'elle puisse encore plus m'atteindre.

Ce n'est rien, enfin ce n'est pas grave. Ce n'est pas ça, si j'ai eu cette tête c'est parce que enfin tu t'es bien moquer de moi, mais je le mérite sans doute... Je crois que j'ai été assez humilier aujourd'hui, je vais enfin... je crois qu'il serait préférable que je parte...

"Ce n'est rien, enfin ce n'est pas grave. Ce n'est pas ça, si j'ai eu cette tête c'est parce que enfin tu t'es bien moquer de moi, mais je le mérite sans doute... Je crois que j'ai été assez humilier aujourd'hui, je vais enfin... je crois qu'il serait préférable que je parte..."

Tout ce que je ressentais depuis quelques minutes s'évanouit pour laisser place encore une fois à de la haine. Edward jouait avec mes humeurs et était très doué dans ce domaine, volontairement ou non. J'eus une soudaine envie de l'étrangler et je détournai le regard de son visage, agacée. Il ne comprenait décidément rien à mes réactions ! Je n'avais pas le droit de répliquer s'il se moquait de moi mais si j'avais le malheur de rire de lui, même gentiment, il se permettait de prendre des tons dramatiques. Cette fois j'en étais persuadée : nous ne réussirions jamais à nous entendre, ou plutôt à nous comprendre. Je lui répondis sèchement en n'essayant même plus de retenir la colère dans ma voix :

"Très bien. Tu as raison, il vaudrait mieux que t'en ailles. Non en fait oublie-ça, c'est moi qui m'en vais."

Je regardai ma montre : la sonnerie retentirait d'ici cinq minutes. Je partis sans un regard en arrière et pénétrai dans le bâtiment où se trouvait la salle de mathématiques, poings serrés mais fermement résolue à oublier cet Edward Badgley.

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[FIN]

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